Quand politique et poétique sont indissociablement liées.
Klaus Mann et Annemarie Schwarzenbach
Le XXème siècle ne sera jamais le
siècle des lignes pures qu’affectionnent les historiens. Il est, et
restera sans doute pour toujours, le siècle réfractaire à toutes les
lectures univoques, à toutes les mises en récit de la grande continuité
historique. Il sera à jamais impossible de suivre toutes les courbes qui
le composent dans un ensemble homogène et cohérent. Le XXème siècle est
le siècle qui ne cessera de casser les os de la tête, comme si les
actes de ses protagonistes s’enchaînaient dans un élan qui évacuait
d’emblée une prise rationnelle et qu’ils épuisaient d’entrée de jeu la
rationalité qui aurait dû les informer. Entre la science et la
philosophie, la politique et l’amour, ce fut un siècle de déchirements,
les vies s’échouaient sur les récifs d’une société abrasive. Seule, sans
doute, la littérature a pu en porter un reflet, car seule la
littérature a pu rester cet espace de tous les possibles où aucune
préconception de la vie et des gens, de la politique et de la société ne
venait dicter les règles de conduite de cet art. Pour le meilleur comme
pour le pire, la littérature aura été ce moule d’une sculpture en
mouvement, à l’instar de ces plâtres qui épousent dans les moindre
détails les aspérités d’une matière molle.
On connaît sur le bout des doigts les égarements des uns et des
autres, leurs retournements, leurs fluctuations, leurs suivismes, leurs
affiliations, leurs renoncements, leurs suicides, leurs gloires et leurs
pertes, les illusions de l’engagement et de l’indifférence. De la
philosophie à la littérature, en passant par l’essai, les bougés du
siècles furent traduits sur le même papier photographique.
Prenons Céline, prenons Heidegger. Prenons Aragon, prenons Sartre. Ou encore Malraux, Blanchot, et tant d’autres…
A l’infini, il sera possible de palabrer sur les raisons de leurs textes et de leurs engagements.
Et puis, il y en a quelques-uns, généralement moins connus que ces
grands ténors. La postérité les a souvent négligé. Pas par le manque
d’envergure de leur œuvre, mais sans doute parce qu’ils ne pouvaient pas
se prêter à une lecture qui laissait place à une fascination pour
l’ambiguïté et le mal (un grand match pourrait se jouer ici entre
Malraux et Malaparte). Leur lecture ne peut laisser place aux mensonges,
aux petits arrangements que requièrent les dorures de la gloire et la
paresse du confort.
Il est des astres qui ne souffrent aucune discussion, leur lumière
existe et jette un éclairage tranchant, sans appel, sur les égarements
de la majorité. Klaus Mann et Annemarie Schwarzenbach sont de ceux-là.
On s’interroge souvent sur la nature d’un salaud, la saleté de
certains engagements. Mais c’est sans compter sur cet impensé de la
psychologie des foules, de la politique et de l’individu, que jamais
nous n’avons pu expliquer le choix de chacun envers l’une ou l’autre
cause. Qu’est-ce qui fait qu’un individu se tourne vers un côté obscur ?
Opère des choix criminels ? Est-ce l’éducation, la force d’un choix
rationnel ? Là-dessus, on ferme les yeux, on se réconforte avec des
repères bien assis, et on n’admet que rarement une ignorance, comme s’il
fallait sans cesse combler le vide qui loge dans les comportements des
individus.
Et si cela ne tenait qu’à toutes ces choses d’apparence frivole ou
inavouable à des dispositions ou à une constitution ? quelle est notre
somme de réflexes ? Ne serait-ce pas ce style de vêtement, ce goût de se
transporter dans les villes, un penchant pour la drogue ou l’ascèse,
une indétermination dans les genres sexuels ? Une physiologie, la place
d’un corps dans l’enchaînement des phrases ?
Sur cette question, l’incipit du Tournant, la célèbre, et
pourtant trop méconnue autobiographie de Klaus Mann, reste d’une force
redoutable et essentielle. Lucidité de Klaus Mann, y compris sur
lui-même, qui voit parfaitement l’enjeu de rendre compte de la nature
d’un engagement qui nourrit toute une vie, au détriment, parfois, de
celle-ci : « Où l’histoire commence-t-elle ? Où notre vie individuelle
prend-elle sa source ? Quelles aventures, quelles passions englouties
ont modelé notre être ? D’où viennent les traits et les tendances
multiples et contradictoires dont est fait notre caractère ? » Revue antifasciste fondée en 1933 par Klaus Mann
En terme de questionnement sur le comportement de tout un chacun dans
un siècle de feu, on aura rarement lu des lignes aussi incisives et
justes sur l’origine des actes des uns et des autres.
On a toujours fait comme si la vitesse, les déplacements, l’attention
portée aux vêtements, le rapport à la drogue, un type de sexualité qui
naviguait entre les genres, l’attitude, en somme, n’était qu’accessoire
chez Klaus Mann et n’alimentait sa biographie que pour en accentuer le
côté tragique au regard de sa véritable ligne de force qui était sa
lucidité et son combat envers le fascisme. On ne s’est jamais demandé
comment le biographique dans sa quotidienneté, ses habitudes, ses
postures (souvent dites frivoles ou désinvoltes) nourrissait le regard
de l’intellectuel, son intelligence intransigeante, son verbe et ses
phrases, son attitude inflexible et admirable pour servir les causes les
plus éclairées dans une Europe en ruine. Or je tiens que ce lien est
essentiel, non seulement dans le cas précis de Klaus Mann mais, plus
généralement, pour essayer de comprendre et de rendre intelligible les
errances criminelles des uns et les combats lumineux des autres.
L’exemple de Klaus Mann nous permet de tenir le poétique et le
politique pour indissociablement liés. Le 20ème siècle et l’engagement
des intellectuels durant cette période se tient tout entier dans la
réussite ou l’échec de ce nœud.
D’Annemarie Schwarzenbach, nous pourrons dire la même chose sans
réserve. Comment expliquer que cette fille de la très haute bourgeoisie
suisse, issue d’une famille de riches industriels qui n’ont jamais caché
leur complaisance, voire leur conviction envers Hitler, ai pu s’engager
corps et âme dans un combat contre la montée du nazisme, en le vivant
dans sa chair et ses affects, en se mettant rapidement à dos tout ce que
la Suisse compte de bonne société, en se servant de sa fortune, le
temps que ses parents lui laissaient encore en jouir, pour aider
financièrement la revue antifasciste que Klaus Mann met sur pied en
Hollande, au début des années 30 d’abord, sous le nom de Die Sammlung, à la fin de la décennie, ensuite, à New-York sous le beau titre de Decision.
C’est avec une fidélité sans faille, une loyauté (il faut bien le dire,
pas toujours soutenue avec la même élégance par Klaus) qu’Annemarie
versera tous les mois sa contribution financière pour que les volumes
puissent paraître.
Regardez ces photos, au-delà de « son visage d’ange inconsolable »
qui vous donne « le mal d’Europe », regardez, plutôt le geste, cette
façon de tenir une cigarette, de porter un pantalon, une tunique, une
veste, de se laisser glisser sur une chaise, de tenir le regard perdu au
loin pour ne pas croire en ce monde-ci. Il y a un mystère et une magie.
Une duperie qui esquive pour mieux tenir ses forces et affronter la
page qui n’attend pas. Klaus Mann
Car pour Klaus, comme pour Annemarie, si le combat se mène toujours
sur la page blanche, sans cesse à reprendre, au prix de se ruiner la
santé et d’aller au-delà de l’effort physique, là où seules la force
morale et la vie psychique prend le pouvoir, même si la chimie n’y est
pas pour rien, si c’est là que se joue l’essentiel pour l’un et l’autre,
ce furent aussi et à hauteur quasiment égale des amoureux du monde et
de certains êtres qui traversaient l’époque, leurs contemporains. Il
fallait rencontrer, voir, fédérer. Les deux étaient certes d’un
narcissisme endurci et increvable, mais jamais mégalomane,s les deux
étaient surtout dans une quête perpétuelle de ce qui pouvait forcer leur
admiration. Admirer, c’était un travail en soi. Trouver les mots et les
gestes, converser, envisager, produire, réaliser, c’est un grand
tournis. Même une lecture distraite du Journal de Klaus
retiendra le lecteur par la capacité qu’il avait de remplir une journée
par autant de phrases et de mots que par des êtres de chair et de sang. 9
janvier 1932 « Je suis assez fatigué ; voir trop peu de gens, cela
crée une sorte d’empoisonnement, de même qu’un sommeil trop rare. » Le
geste, une fois encore. Cette rencontre du poétique et du politique, qui
s’écrivait avec des mots mais aussi avec des corps.
Il y a un épisode qui m’a toujours subjugué, au croisement de ses
deux vies sans répit, dans l’inconfort du foyer de flamme qui les
brûlait. A deux reprises, au moins, Klaus Mann et Annemarie
Schwarzenbach partagent une intimité plus grande, théâtre d’une amitié
(et le reste) aussi incertaine que fidèle. La première scène se passe à
Venise, la seconde à Moscou pour le congrès des écrivains communistes.
Je m’étendrai plus largement sur la première. Car ma fascination pour
l’un et pour l’autre naît d’une photo, d’une image, d’une force
d’attraction inoïe. Annemarie, Klaus et sa sœur, Erika, sont sur une
gondole qui se laisse bercer sur le grand canal à Venise. C’est aussi
simple que cela. Il faut regarder leurs visages. Retrouver les raisons
de ce voyage, les traces de ce départ. On aimerait retrouver leurs mots
échangés, retrouver un film avec du son. Quelques notes, toutefois,
suffisent. Car cet épisode fut sans doute la fin d’une parenthèse et
annonce le début de l’exil, conjointement à un exercice plus soutenu de
la morphine pour l’un comme pour l’autre. Erika Mann, Annemarie Schwarzenbach et Klaus Mann
On peut lire dans le Journal de Klaus qu’Annemarie les a
tous filmés une journée entière à Venise, principalement durant des
achats faits par Klaus autour de San Marco. On rêve de retrouver ce film
pour vérifier ce que la pellicule, le cinéma, serait capable de
retranscrire de leur corps et postures, de leur marche, de la fragilité
de leurs nerfs. Retenir un regard, par exemple, qui dirait tout. Car il y
a bien un mystère autour de leurs existences, on cherche en vain à
comprendre ce qui aurait nourri cette lucidité à toutes épreuves, y
compris, cette lucidité qui prévaudra toujours sur leur santé et leur
confort. Un fois encore, il s’agit de ne pas perdre le fil qui relie
l’ensemble de leur condition d’existence, leur manière d’être. Leur
souci d’eux-mêmes passe toujours, sans exception, par le filtre de
l’inquiétude du monde, jusqu’au plaisir éphémère qu’il peut procurer.
Mai 1932, Venise, donc. Une gondole sur le grand Canal. Erika et
Klaus plongés dans le profonde tristesse causée par le suicide de leur
ami le plus proche, le plus intime, le plus fragile. Sans prévenir
personne, Ricki, c’est son nom, se donnera la mort en avril, alors
qu’ils projetaient tous de partir en Asie pour respirer loin de
l’Allemagne… irrespirable, déjà. En fait, c’est plus que projeter que la
troupe faisait. Tout était fin prêt : matériel, itinéraire,
administration. Ils devaient tous partir le lendemain, Ricki compris.
Ricki se tua sans prévenir personne et en maintenant jusqu’au bout
l’illusion de son enthousiasme, camouflant, par force de caractère, son
triste dessein qui fut de succomber psychologiquement à l’horreur des
premiers actes barbares des nazis.
Venise est dès lors un second choix, ils décident de partir pour
oublier, pour changer d’atmosphère, pour enterrer définitivement cet
autre voyage, avorté, en Perse.
La situation commence à sérieusement dégénérer à ce moment en
Allemagne. Il y eu l’incendie du Reichstag, la montée en puissance
irrésistible des nazis. Lucidité de toute la troupe, sans nuance, sur
les dangers des troubles de cette Allemagne.
Klaus a travaillé d’arrache pied avant de partir : roman, nouvelle,
article, autobiographie. Il n’a pas arrêté. Il lit Anna Karenine, Axel
Munth, Goethe. Il commence aussi avec l’aide d’Annemarie à préparer la
naissance de la revue Die Sammlung, qui se voudra être la revue cosmopolite antifasciste qui fédèrera le plus grand nombre d’intellectuels possible.
Il commence aussi à s’habituer à la morphine. Durant le séjour à
Venise, il fait aussi mention d’une autre prise de médicament sur lequel
je ne retrouve aujourd’hui aucune précision quant à la composition,
mais qu’il nomme « adaline ».
Annemarie, de son côté, vit de très grave turbulences avec sa mère,
qui incarne pour elle la somme de ses contradictions. Si elle connaît
ses choix, assume ses sentiments politiques, si elle sait que l’avenir
de l’Europe la requiert, qu’elle a envie de se rendre utile, si pour
elle les exactions commises en Allemagne sont insupportables, et
l’attitude de la Suisse bien trop frileuse, elle n’arrive pourtant pas à
rompre avec sa mère, qui suffirait à elle seule pour incarner la pente
glissante de l’Europe : fascination pour Hitler et la pureté du
renouveau qu’il incarne, prolongation du passé familial autour de la
quête d’une grande Allemagne sur laquelle la Suisse doit s’aligner, etc.
Elle est clairvoyante, mais souffre intérieurement de cette incapacité à
s’émanciper corps et âme de l’emprise de sa mère. Elle préférera
d’ailleurs toujours la fuite et les voyages comme si l’Europe était
l’incarnation de cette contradiction qui restera à jamais irrésolue.
« Je trouve que l’on devrait quitter l’Europe et les sentiers battus ;
ici, on exige de nous trop peu de courage et beaucoup trop de
patience. »
Klaus, de son côté, essaie de reprendre souffle. Smoking le soir pour
les diners à l’hôtel (l’hôtel des bains, sur la face est du lido),
lecture de Tolstoï sur la plage. Promenades et achats dans Venise.
Visite de l’église des Miracoli, à la frontière de San Marco et du
Cannaregio, du Palais des Doges, et de l’ancêtre de la biennale de
Venise. Sureté du goût, jugement sévère, ils se gaussent des futuristes
comme, peu de temps auparavant, il mentionnera l’archi nullité de Leni
Riefensthal. Annemarie Schwarzenbach
Après Venise, en 1934, c’est à Moscou que se rend Klaus en compagnie
d’Annemarie (celle-ci pense même peut-être à ce moment l’épouser) pour
participer au premier congrès des écrivains soviétiques. On peut lire
ici toute la malice, l’intelligence de Klaus qui se rendra en Russie par
curiosité, pour aiguiser son regard et, une fois encore, ne pas se
tromper. Ce sont quinze jours qui sont relatés dans le Tournant
et qui restent sans appel, tant, dès 1934, Klaus dans sa lecture du
mouvement bolchevique et de sa mise en place étatique reste d’une acuité
sidérante, à faire passer les éclaircies des années 60, 70 et 80 pour
une lecture bien tardive de ce qui se jouait déjà en Russie avec le
léninisme.
Deux épisodes, retracés ici bien trop brièvement. Il y aurait
tellement de choses à reprendre, à relire, citer et nommer dans les
œuvres d’Annemarie Schwarzenbach et de Klaus Mann qui rendent compte
d’une cohérence inouïe au cœur du chaos du 20ème siècle.
Mais il faudra toujours revenir là-dessus, insister sur le fait que
ces deux -à, avant d’être des écrivains hors pairs, des intellectuels
qui se sont épuisés dans leurs combats et dans les voyages, dans l’exil,
et les terres inconnues, sont avant tout des artistes. C’est-à-dire des
êtres d’une sensibilité extrême qui les rendait, à cet époque,
réceptifs au son d’une société, à ses ondulations, à ses voix sourdes
qui se propageaient par les faits et gestes de la politique et du
peuple.
Au final, il faudrait souligner que c’est toujours le goût que Klaus a
mis au poste de commande, une sensibilité, une attitude, des gestes.
C’est par son oreille, son regard, avant les concepts, que Klaus a pu
emprunter une trajectoire tragique mais rectiligne, orgueilleuse mais
généreuse, à travers sa trop courte vie. Klaus s’est toujours méfié,
ceci dit, des penchants vitalistes, d’un nietzchéisme mal digéré, d’une
foi en la vie, en ses pulsions dont il voyait très vite la mesure
totalitaire : « L’orgie de masse à laquelle je prends un plaisir
mi-ironique et amer, mi-doux et vulgaire, porte en elle le germe du
meurtre en masse ; toute ivresse est en puissance une ivresse
sanguinaire, constatation par laquelle je ne voudrais pas, bien sûr,
désavouer mon apologie de la volupté, mais, toutefois, la tempérer comme
il convient. »
Mais ce n’est pas pour autant qu’il va guider sa vie selon des
abstractions, des concepts creux, une foi aveugle dans les constructions
intellectuelles progressistes qui ne feraient que masquer les
interrogations existentielles les plus radicales. Klaus doute tout le
temps : de ce qui l’écrit, de la capacité des œuvres à changer le monde.
Il connaît la vanité, la repère, n’est pas dupe de ses emportements, de
sa fougue haletante. La drogue pour Annemarie comme pour Klaus
matérialise sans aucun doute ces contradictions, mais la ligne reste
pure, et étincelle. Entre la force de la vie, et le couperet des
concepts, ils ne choisissent pas, et préfèrent, artistes, se faire
oreille et regard, aiguiser les réflexes, et construire des mondes
vivables pour tous. On l’a dit. La clairvoyance de Klaus par rapport au
jeu soviétique, à la force des grandes idées généreuses sur le réel des
gens, a nourri son désarroi, sa profonde mélancolie, comme son jugement
sans appel contre les ennemis de la démocratie et du cosmopolitisme.
Relisons, ces lignes du Tournant : « On peut, je pense, être
pour l’abolition ou l’adoucissement des souffrances humaines évitables
et cependant ressentir la situation de l’homme dans l’univers et sur
cette terre comme essentiellement tragique, le problème de l’homme comme
essentiellement insoluble, le tourment de l’existence individuelle
comme finalement sans remède. Oui, il devrait être possible à un esprit
mûr et libre de combattre la superstition et l’obscurantisme, de faire
progresser la lumière et de préserver pourtant en soi l’horreur sacrée
qu’éveille le mystère. L’amour reste un mystère, même dans l’Etat
socialiste ; la raison pour laquelle nous devons disparaître dans la
mort, Marx et Lénine eux-mêmes ne nous l’ont pas dévoilée. Les voiles
demeurent, les énigmes sont toujours là, le phénomène de la vie ne nous
révèle pas sa signification, nous ne savons rien. »
Politique et poétique indissociablement liées, oui, nous ne savons
rien. Nous ne savons rien, sinon la force de certains gestes. Questions
de physiologie, question d’oreille, question de réflexe. Simple rappel.