Je n’ai pas pu réfréner ma déception lorsque j’ai découvert 
l’alliance qu’avait nouée le philosophe Paul B. Preciado, qui ne cesse 
d’affirmer la portée révolutionnaire des mouvements féministes, trans, 
queer, anti-racistes et intersexuels, avec la grande marque de luxe 
Gucci. En novembre 2020, le géant de l’industrie du luxe s’est 
momentanément aventuré au-delà des critères normatifs qu’il célèbre et 
façonne généralement, en dévoilant sa collection printemps-été 2021 à 
travers une série de sept publicités qui soutiennent la visibilité de 
corps non binaires et de sexualités dissidentes. C’est dans le premier 
épisode de cette série publicitaire, co-réalisée par le cinéaste Gus Van
 Sant et le directeur artistique de Gucci, Alessandro Michele, que 
Preciado intervient pour annoncer l’avènement de la « révolution de 
l’amour ».
Après que le collectif artistique Claire Fontaine ait pris la liberté
 d’investir le défilé prêt-à-porter automne hiver 2020-2021 de Dior avec
 des citations de Carla Lonzi – celle-là même qui, après avoir quitté sa
 carrière de critique d’art pour se consacrer à la révolte féministe, 
enjoignait toutes les femmes à déserter le monde de la culture –  [1],
 il n’y avait peut-être pas de quoi se laisser surprendre par la 
participation de Preciado au « Gucci Fest ». Or si j’ai été déçue, c’est
 que j’avais d’abord été enthousiaste, que j’avais cru que sa pensée 
pouvait aider, voire devenir une puissante boîte à outils pour 
développer collectivement de nouvelles relations au corps et à la 
sexualité, adopter des positions non binaires, historiciser le paradigme
 de la différence sexuelle en tant que rouage du régime 
patriarco-colonial, et pour inscrire les mouvements féministes, trans, 
queer, anti-racistes et intersexuels dans un horizon stratégique à la 
fois joyeux et résolument anticapitaliste et décolonial.
S’efforçant de nommer l’émergence d’un nouveau paradigme de gouvernement dit « pharmacopornographique  [2] »,
 Preciado appelle pour en prendre acte à la formation d’une nouvelle 
épistémologie munie d’un nouvel appareillage conceptuel (d’où son usage 
quelque peu abusif, mais somme toute légitime de néologismes de plus de 
20 caractères) et pour y répondre à la mutation des formes de luttes et 
stratégies d’alliances. Il y a quelque chose de profondément réjouissant
 dans son geste théorique qui, lorsqu’il s’attache à rendre lisibles les
 les dispositifs de gestion des corps et les rapports de force 
asymétriques qui déterminent la configuration politique contemporaine, 
prend toujours soin de cultiver la puissance d’agir et d’affirmer les 
potentiels révolutionnaires des luttes collectives, pratiques de 
résistance et nouvelles formes de subjectivations politiques, qu’il juge
 d’autant plus puissantes qu’elles produisent désormais un savoir sur 
elles-mêmes.
Le paradigme contemporain de gouvernement serait 
« pharmacopornographique » au sens où la régulation des corps et des 
subjectivités sexuelles passerait moins par les institutions 
disciplinaires (école, usine, hôpital..) que par un ensemble de 
technologies biomoléculaires (panoplie de pilules et de traitements, 
allant des antidépresseurs au viagra en passant par la pilule 
contraceptive) et de technologies digitales (téléphones portables, 
cartes de crédit, GPS et autres dispositifs de surveillance globale). 
Ces technologies seraient « pornographiques » au sens où elles 
fonctionneraient par l’incitation à la consommation et à la production 
de plaisir, plutôt que par la répression. Selon Preciado, la gestion du 
coronavirus aura été exemplaire de cette reconfiguration politique : 
faisant explicitement de l’espace privé du foyer le nouveau centre de 
production, de consommation et de contrôle politique, les technologies 
de gouvernement cultiveraient un sentiment d’immunité qui nous 
pousserait à nous laisser enfermer dans la « prison molle de nos 
intérieurs ». Par ce concept d’« immunité », qu’il reprend au philosophe
 Roberto Esposito  [3],
 Preciado arrime le régime pharmacopornographique au fantasme libéral 
d’un corps protégé, indépendant et radicalement séparé, exonéré de toute
 obligation envers la communauté. À cette vision du corps serait 
corrélative une certaine conception de la communauté en tant que corps 
collectif immunisé capable de se protéger des corps impurs ou étrangers.
 À l’échelle de l’Europe, par exemple, une telle politique immunitaire 
impliquerait la fermeture des frontières à l’Est et au Sud, ainsi que la
 régulation des minorités racisées et des populations migrantes, jugées 
dangereuses : « tout acte de protection comporte une définition 
immunitaire de la communauté, qui implique de s’octroyer le pouvoir de 
décider de sacrifier une partie de la communauté, au bénéfice d’une idée
 de sa propre souveraineté  [4] ».
 Il pointe ainsi le grand paradoxe de la biopolitique qui, tant décriée 
pendant le confinement en tant que pouvoir qui prend pour objet la « vie
 même », aurait surtout pour corollaire ce qu’Achille Mbembe nomme la 
« nécropolitique  [5] » :
 un vaste éventail de techniques d’exclusion, d’enfermement, d’abandon 
et de mises à mort légitimées par l’évaluation souveraine de la valeur 
de certaines vies au détriment d’autres vies – geste paradigmatique du 
régime colonial selon Mbembe. Selon Preciado, la gestion du virus aurait
 accéléré l’extension tendancielle des techniques nécropolitiques à la 
planète entière, en enfermant certains dans « la prison molle de leur 
intérieur » tout en en exposant d’autres à l’abandon et à la mort.
Dans ce type d’analyse, comme dans la plupart de ses textes récents, 
Preciado s’efforce de retracer la cohérence interne par laquelle 
s’articulent les politiques hétéropatriarcales, capitalistes, coloniales
 et extractivistes. Ses analyses du paradigme de la différence sexuelle  [6]
 et des processus de subjectivation se fondent généralement sur une 
compréhension matérialiste des processus d’appropriation et 
d’accumulation capitalistes qui ont historiquement pour conditions de 
possibilité la production de corps subalternes et racisés, la 
naturalisation de la différence sexuelle et de l’hétérosexualité ainsi 
que, entre autres constructions, l’invention du corps blanc normalisé, 
l’exaltation de la virilité conquérante et le culte de l’universalité 
prédatrice. Par ces liens qu’il établit, la pensée de Preciado dessine 
de nouvelles perspectives de luttes et d’alliances que la gauche a la 
fâcheuse habitude de juger parcellaires, limitées et trop fragmentaires 
pour constituer de véritables menaces à l’ordre existant. Il n’est bien 
entendu pas le premier à proposer de telles conceptions, et ne cache pas
 ses dettes envers le grand nombre de chercheuses et de militantes 
féministes d’horizons divers qui nourrissent son répertoire théorique.
L’un des thèmes importants de sa pensée est cette idée que la 
mutation est aussi une occasion à saisir, hors de toute nostalgie pour 
un passé fantasmé ou une pureté qui n’a jamais existé. La stratégie à 
adopter serait donc de se réapproprier ces technologies de gouvernement 
pour les détourner, les altérer au profit de l’invention de nouvelles 
relations au corps, notamment libérées des codes normatifs du genre et 
de la sexualité, et plus largement « de nouvelles stratégies 
d’émancipation cognitive et de résistance », de la mise en marche de 
« nouvelles formes d’antagonisme » et de « coopérations planétaires »  [7].
 Dans une même optique, ces réappropriations des technologies peuvent 
favoriser la production et la diffusion, par les minorités et 
subalternes d’un savoir sur eux-mêmes, tel que ce pu être le cas, entre 
autres exemples, avec le mouvement #MeToo.
De là, on peut imaginer que c’est précisément ce genre de 
réappropriation critique que Preciado cherchait à exemplifier en 
devenant, au côté d’autres corps non binaires, le protagoniste d’une 
publicité de Gucci prenant la forme d’un court-métrage de 18 minutes. Il
 y apparaît à la télévision – on appréciera l’habile mise en abyme – 
pour diffuser des éléments de la théorie queer en bruit de fond dans le 
salon (le même salon qui, étant désormais le centre privilégié de 
production des corps et des subjectivités, se révèle du même coup en 
tant que terrain privilégié de la lutte).
Quoi que l’on puisse penser de l’alternative posée par Preciado, entre « soumission et mutation  [8] »,
 le refus de la pureté dont il se réclame me semble assez porteur pour 
qu’il soit nécessaire de nous y arrêter. La pureté, d’un point de vue 
politique, est un mot galvaudé qui peut vouloir dire beaucoup de choses.
 Le terme peut par exemple être employé (négativement) pour désigner un 
attachement au passé ou à la « nature », ou encore le refus de 
l’hybridité, de l’altération et de toute forme de transformations 
perçues systématiquement comme des pertes. La pureté est alors plus ou 
moins synonyme de conservatisme. Le mot pureté sert aussi souvent à 
mettre en distance une certaine forme de moralisation de la politique 
qui, hors de toute considération tactique ou stratégique, est tout 
entière orientée vers la mauvaise conscience, la culpabilité, la honte 
ou l’obsession d’être irréprochable en toutes circonstances, en tant que
 marqueurs individuels de conscientisation ou de cohérence. La pureté 
est alors synonyme de moralisme.
Dans ce dernier cas de figure, le danger est d’utiliser le prétexte 
du refus de la pureté pour balayer, en renvoyant de côté de la morale – 
c’est-à-dire en recodant moralement – des enjeux résolument politiques, 
qui relèvent en fait de la stratégie, de la tactique ou de l’évaluation 
des forces en présence, comme celui de l’alliance, par exemple. 
Apprendre à départager entre nouer de bons ou de mauvais rapports, de 
manière à défendre certaines manières de vivre plutôt que d’autres, ne 
relève pas de la morale, mais d’une disposition éthique indispensable à 
qui souhaite combattre ce qui propage la dévastation, l’exclusion, la 
précarité et la mort, et espérer construire un monde commun habitable. 
Donna Haraway, souvent citée par Precidao, se méfie elle aussi de 
l’idéal de pureté, mais elle ne le fait jamais sans affirmer les 
exigences de « respons(h)abilité  [9] »
 et de non-innocence. Impliquant de ne jamais détourner le regard, ces 
exigences doivent selon Haraway informer les pratiques et « symbioses 
politiques » par lesquelles nous nous lions à certains mondes plutôt qu’à d’autres.
 Et ce, que l’on adopte une conception belliqueuse de la politique 
suivant un axe ami/ennemi, ou qu’on lui préfère des configurations plus 
complexes rendant compte de la multiplicité des acteurs et des couches 
d’histoires dans lesquels ils entrent en rapport.
Dans une analyse critique de la participation de Preciado à la publicité Gucci, traduit dans le 10e numéro de la revue Trou noir [10],
 Miquel Martínez commence par quelques considérations, qu’il considère 
élémentaires, concernant les processus de production délocalisée et les 
relations d’asymétrie néocoloniales, les dégâts dévastateurs sur les 
territoires et l’environnement, et l’exaltation du luxe mis en œuvre par
 les géants commerciaux de la veine de Gucci. Sans nier la sincère 
tentative de Preciado d’accroître la visibilité des corps trans et non 
binaires, et des discours et pratiques subjectives dissidentes, on peut 
douter avec lui de la portée qu’une telle intervention peut avoir alors 
qu’elle s’enracine dans un « décor agencé pour la jouissance des 
élites » qui a pour conditions matérielles l’appropriation, 
l’exploitation et la destruction. Outre les ravages inhérents à son mode
 de production, l’industrie du luxe est l’incarnation du culte de la 
richesse et de la recherche débridée de distinction ; elle est vectrice 
d’un cynisme satisfait et du désir de nager, au-dessus de la mêlée, dans
 l’abondance et la magnificence privatisées : l’expression la plus 
radicale de l’immunité politique des puissants. Dans un entretien qu’il 
accorde aux Inrocks, Preciado affirme qu’il n’avait jamais eu 
autant de liberté qu’en travaillant avec Gucci – alors qu’il a récemment
 connu la censure au musée d’art contemporain de Barcelone –, qu’il ne 
lui avait jamais été demandé de retoucher le texte qu’il avait proposé.  [11]
 Or que cette même industrie du luxe ait la capacité de s’entourer des 
plus grands génies créateurs, qu’elle accorde à ses collaborateurs une 
liberté créative sans limites est dans l’ordre des choses : c’est la 
puissance qui lui est propre, le sens même de son activité. Au sein 
d’une configuration politique marquée par le libéralisme, ce n’est que 
lorsqu’ils craignent les représailles ou qu’ils sentent leur pouvoir 
menacé que les médias et les institutions s’adonnent à la censure.
Il est entendu, tel que l’affirme Preciado, que les constructions 
sociales et historiques de genre, de race et de sexualité, les pratiques
 de filiation, les relations au corps et plus largement l’instauration 
de hiérarchies entre les êtres opèrent et se reproduisent au moins en 
partie via un ensemble de dispositifs de représentations, de discours et
 de conventions parmi lesquels figurent la mode et les productions 
culturelles, et que pour cette raison même le plan de la représentation 
ne peut politiquement être déserté. Certes, « la production d’images est
 un espace d’action politique [12] »,
 de même que la production des mots et des discours. Or le poids, le 
sens et la portée des mots et des images, de même que les affects dont 
ils sont porteurs et leur puissance d’interpellation sont toujours liés à
 leur contexte d’énonciation et de création, et non seulement à 
l’ampleur de leur audience. Que les technologies de gouvernement et les 
systèmes de représentation puissent être détournés ne saurait en aucun 
cas signifier que, dans leur immatérialité apparente, ils existent dans 
un univers séparé, que leur matérialité, leur histoire, les 
infrastructures et les intérêts qui les soutiennent n’interfèrent pas 
dans les processus de subjectivation qu’ils contribuent à mettre en 
œuvre. Du reste, on ne s’empare pas de l’appareil publicitaire de Gucci 
comme d’un réseau social qui, se disant démocratique, doit le rester au 
moins assez pour éviter d’être remplacé par une application libre. Tous 
les dispositifs ne sont pas équivalents, ils n’offrent pas tous les 
mêmes marges de manœuvre, n’ont pas tous le même pouvoir de capture ni 
le même impact sur l’équilibre des forces. Pour le dire autrement, ce 
n’est pas parce que l’on intervient sur le plan de la représentation que
 tous les antagonismes s’évanouissent par magie. Comme l’affirme Jason 
Moore, les infrastructures du capital ne sont jamais neutres : elles 
produisent sans cesse le monde propice à leur déploiement. Le 
capitalisme n’est pas une idéologie, mais une écologie, une 
« écologie-monde [13] »
 qui a pour seul rempart à l’autodestruction un processus toujours plus 
étendu et plus raffiné d’appropriation. C’est le sachant bien que 
Preciado rappelait, dans un texte récent, que les technologies de 
gouvernement ne sont jamais que des « dispositifs de communication », et
 que, dans un élan de pureté radicale qu’il devait plus tard réprouver, 
il nous enjoignait à nous désaliéner collectivement : « Éteignons nos 
téléphones portables, déconnectons l’Internet. Faisons le grand 
black-out face aux satellites qui nous observent et réfléchissons 
ensemble à la révolution à venir.  [14] »
Sans forcément aller jusqu’à de telles extrémités ni exiger de 
nous-mêmes un tel degré de pureté, nous pourrions commencer plus 
modestement par tenir quelque distance avec l’industrie du luxe qui, 
dans l’écologie monde du capitalisme, n’a jamais eu d’autre mode 
opératoire que l’arrogance des élites et, comme principale force 
d’attraction, la production du désir d’être sujet, et non plus objet, de
 cette arrogance. La féministe Maria Lugones, figure importante des 
pensées décoloniales, définit la perception arrogante comme une 
disposition qui permet de vampiriser l’autre sans s’identifier à lui, et
 sans être affecté d’aucune manière par la relation asymétrique à 
l’œuvre. Radicalement dépourvue d’amour, elle permet de ressortir intact
 de l’abus de l’autre, « sans aucun sentiment de perte [15] ». Voilà
 l’affect dont l’industrie du luxe est capable, voilà aussi pourquoi il 
apparaît peu raisonnable de lui confier le devenir de la révolution de 
l’amour, et de croire pouvoir surfer sur sa puissance pour contrer une 
violence partriaco-coloniale qui est partie intégrante de son 
métabolisme.
Que l’industrie du luxe suce les énergies minoritaires, 
contre-culturelles et dissidentes pour nourrir son monde n’a 
certainement rien de bien nouveau. Il reste toutefois plus surprenant de
 voir des figures de penseurs révolutionnaires franchir le pas et, de 
leur propre chef, décider de participer activement à l’opération de 
capture. Comme l’affirme Donna Haraway, assumer de se lier à un monde 
plutôt qu’à un autre ne suppose ni pureté, ni retrait hors du monde, 
mais exige au contraire d’être animé par la conviction que les relations
 comptent, que les alliances font la différence et prêtent à conséquence
 lorsqu’il s’agit de cultiver – et de les défendre contre ce qui les 
vampirise et les détruit –, les conditions de possibilité d’un monde 
commun habitable, entre autre libéré des constructions de genre, de race
 et de sexualité, où expérimenter de nouvelles relations au corps et 
pratiques de filiation.
Élise
				 
				
[1] Carla
 Lonzi est une figure importante et radicale du féminisme italien des 
années 1970. Elle est notamment l’une des fondatrices du collectif 
Rivolta Femminile. Sur l’intervention de Claire Fontaine au défilé Dior,
 voir la vidéo « Artist Claire Fontaine on the Dior Autumn-Winter 
2020-2021 Set » disponible en ligne sur youtube : https://www.youtube.com/watch?v=B7JjJHUwqCE&feature=youtu.be
 
[3] Voir notamment : Roberto Esposito, Communauté, immunité, biopolitique. Repenser les termes de la politique, Traduit de l’italien par Bernard Chamayou. Amsterdam, coll. « Les Prairies ordinaires », 2010
 
[4] Paul B. Preciado, « Les leçons du virus », Op. Cit.
 
[6] Preciado
 envisage le paradigme de la différence sexuelle non comme une simple 
vision du monde mais comme une épistémologie politique historiquement 
situable, qui produit le patriarcat hétéro-colonial en tant qu’ordre 
politique. En parlant d’épistémologie, il se réfère à un « système 
historique de représentations, à un ensemble de discours, 
d’institutions, de conventions, de pratiques et d’accords culturels 
(qu’il soient d’ordre symbolique, religieux, scientifiques, techniques, 
commerciaux ou communicatifs) permettant à une société de décider ce qui
 est vrai et de le distinguer de ce qui est faux. » (Paul B. Preciado, Je suis un monstre qui vous parle, Rapport pour une académie de psychanalystes, Paris, Grasset, 2020. p. 68).
 
[8] Paul B. Preciado, « Biosurveillance : sortir de la prison molle de nos intérieurs », Op. Cit.
 
[9] Donna Haraway, Op. Cit.
 
[11] Il
 ajoute : « Quand j’ai été contacté par Gucci, en principe j’aurai dû 
refuser, mais la question ne s’est pas posée comme ça. J’ai appris qu’il
 s’agissait d’un film de Gus Van Sant, une référence incontournable du 
“cinéma queer”, et que je n’aurais qu’à dire mon propre texte. Puis, 
quand j’ai appris que la protagoniste allait être Silvia Calderoni, mes 
questions se sont arrêtées là. C’est quelqu’un que j’adore, qui est une 
artiste, une créatrice de théâtre, une actrice, metteuse en scène, 
activiste, lesbienne très visible en Italie. » (Paul B. Preciado, « La 
production d’images est un espace d’action politique », Les inrockuptibles, 7 décembre 2020, [en ligne]
https://www.lesinrocks.com/2020/12/07/style/style/paul-b-preciado-la-production-dimages-est-un-espace-daction-politique/)
 
[12] Paul B. Preciado, « La production d’images est un espace d’action politique », Op. Cit.
 
[13] Jason W. Moore, Le capitalisme dans la toile de la vie : écologie et accumulation du capital, traduit de l’anglais par Robert Ferro, Toulouse, Les éditions de l’Asymétrie, 2020.
 
[15] Maria
 Lugones, « Attitude joueuse, voyage d’un « monde » à d’autres et 
perception aimante », Les cahiers du CEDREF [En ligne], 18 | 2011, mis 
en ligne le 01 janvier 2011, consulté le 24 octobre 2019. URL : http://journals.openedition.org/cedref/684