Posted: 05 Aug 2020 06:02 AM PDT
Pauvres livres de ce printemps ou parus au début du déconfinement quand tout le monde avait bien autre chose à penser… Mais justement, penser (à) autre chose était tellement nécessaire, au moment cette « sortie », comme une soif en pleine chaleur. Ce fut un petit livre rouge et vert, paru chez Nous, qui m’aida à me remettre dans mes propres pas : Naissance de la phrase de Jean-Christophe Bailly, l’insituable qui pourtant a l’étendue dans son œil de travail. La question du langage est depuis toujours une de ses questions : « le pari aura été de supposer à la question de l’origine des langues (et donc, de l’apparition du langage) celle de la venue en nous, des phrases que nous essayons de former ». Ceci concerne les deux textes du livre, le second étant davantage consacré, mais sur le même thème, au livre de Williams Carlos Williams et au film de Jim Jarmusch au titre éponyme Paterson.Celui qui ne parle pas encore, l’infans, a besoin d’une langue déjà formée, existante non seulement bien sûr pour communiquer mais aussi pour exister. Toutefois il nous arrive de chercher nos mots, de buter sur l’un d’entre eux, d’en oublier avant de les retrouver. « Ce que nous percevons dans des moments resserrés, si nous nous laissons entraîner, c’est l’antériorité absolue où le langage a dû puiser pour être et devenir, c’est le monde muet auquel il renvoie et d’où il provient. » Le langage avant la langue (maternelle), c’est-à-dire aussi, du silence, du non prononcé, « un frayage humain », « un écho » et un éveil du sens, tout ce qui s’est perdu en chemin qui rend si difficile l’expression de nos émotions. « Phraser (parler, écrire) », c’est chercher et écouter cette origine. Nourri des réflexions sur ce sujet de Humboldt et bien sûr de Herder et de Benveniste, Bailly réfléchit à la recherche de l’impossible justesse (quand parvenons-nous exactement à dire ce que nous pensons ou ce que nous ressentons ? Si rarement, si imparfaitement, que souvent, nous gardons le silence ou nous nous regardons, le regard étant le passage peut-être le plus proche de cette justesse recherchée… mais aussi, lorsque nous ne parvenons plus à parler (peut-être l’origine des larmes ? enfin, ceci est une pensée qui me traverse). « La conscience d’un flottement » ... (le « es schwebt » de Webern cher à Lacoue-Labarthe, vers lequel tout ce livre est tendu, adressé, ça flotte, « il » (un neutre) flotte…). Il y a toujours quelque chose « avant », quelque chose, « un pur départ du sens », « une impulsion », avant même le langage, comme une intention. On pense alors au fredon (ce qui insiste, qu’on retrouve souvent, sous le motif différent de l’obsession, chez Pascal Quignard), au chant, ce faible chant, chantonnement comme inconscient de lui-même, à demi-voix dans un moment de bonheur ou tout au contraire d’inquiétude. C’est le Singbarer Rest cher à Paul Celan (traduit par Ph. Lacoue-Labarthe par « résidu chantable »), proche du marmonnement, dans la même recherche de l’origine, le commencement si léger de la musique, peut-être. Le langage d’une certaine manière n’est que traduction, ouverture d’un monde ou du monde. En arrière-plan on retrouve la « dictée », « chant interne de la langue », ce « phraser » : essayer de faire une phrase, essayer de formuler une prononciation, qui amène à la diction. A l’origine de cette réflexion, le peuple des chasseurs cueilleurs des Tupis-Guaranis au Paraguay, étudié par Hélène Clastres. En effet chez ce peuple, le père doit concentrer toute son attention, sa pensée (penser étant d’abord être attentif) bien avant la naissance de son enfant, afin de lui ouvrir un chemin, et un seul. De sorte, dit Jean-Christophe Bailly que « l’être à venir est identifié à une phrase, et l’existence de tout être humain considérée comme un phrasé (…) ce qui est donné à l’enfant n’est pas tant le nom qu’il va porter que l’accès au langage lui-même, que ce qui lui permettra de se porter dans le monde. »Nous ne saurons jamais vraiment ce qui fut à l’origine des langues mais nous pouvons rêver ou penser à ce qui fut « ce monde dénué de noms et de verbes », (pas de grammaire, donc …) et que c’est justement celui-ci qui a « fonctionné comme le seuil même où s’est ouvert le langage. » Qu’en est-il du dessin paléolithique, alors ? Un signe, « un signe, et de sens nul » dirait Hölderlin, un pur signe, un signe avant que ne naisse l’image (autre grand champ de travail de Jean-Christophe Bailly), avant les « figures » ou les « empreintes ». Le but fragile de nommer, de l’émergence d’une phrase, de l’élaboration d’un récit. Pour clore le petit livre rouge et vert, vingt pages lumineuses sur Paterson, le livre et le film, ce film suspendu, aérien, tout entier écho des voix des passagers dans le bus, des paroles si gracieuses, du corps gracile, des gestes créatifs de la compagne de Paterson (« une femme pareille à une fleur ») le chauffeur de bus poète, le bruit de l’eau… Sur le même thème de ce qui précède : avant le poème : « quelque chose qui n’est pas nommé », et « pendant » le poème « la traversée, par le langage, d’une accalmie qui est aussi une tension ». Dans Paterson le film, il ne se passe presque rien, ce qui donne cette suspension. Il y a comme un bavardage léger et constant, auquel on ne prête qu’à moitié l’oreille, peut-être justement ce qui précède le moment où Paterson le personnage du film prend son carnet pour écrire un poème. Il s’efface pour laisser affleurer ça en lui, tout sauf de l’inattention, tout au contraire « tout un travail ». « Le langage ne produit du sens que parce qu’il est l’écho d’une sens qu’il a entendu. ». « Le sonore vient ajouter l’élongation d’une trace insaisissable où tremble le passage de la vie — soit cela même dont le poème fait son matériau le plus propre ».J’ai pensé, plusieurs fois durant le temps de la lecture de ce livre, à celui de Keith Basso, L’eau se mêle à la boue dans un bassin à ciel ouvert (Zones sensibles) qui étudie les liens entre espace et langue chez les apaches occidentaux en Arizona. Comme il est dit dans la préface de Carlo Séveri : « … un nom de lieu, en apache, est une image décrite par des mots. Il montre ensuite qu’un nom de lieu apache indique une direction du regard ». On retrouve ici, à la place du père du peuple des tupis-guaranis, celle de l’ancêtre qui n’est jamais qu’un père ancien, qui « occupant le lieu pour la première fois ce point dans l’espace, a « vu ainsi » le lieu, et l’a nommé tel qu’il le voyait ». L’ancêtre n’a donc pas seulement marqué ce lieu d’un nom prêté, pour le distinguer d’autres lieux ; il y a aussi inscrit sa propre présence invisible dans la description verbale du lieu, puisqu’il y a, pour ainsi dire, transcrit son regard. Toute personne qui passe par là se met donc à la place de l’ancêtre. La parole qu’il ou elle énonce – le nom du lieu – est celle de l’ancêtre. Celui qui voit, et qui énonce le nom, voit donc le lieu à partir de ses yeux. »On en revient au regard mais aussi à celui qui transmet, et à celui qui revient vers lui. Là-bas, pas de nom de lieu, juste la description du lieu où l’on passe, évidemment mouvante puisque le paysage peut s’éroder, changer mais en même temps reste malgré tout reconnaissable. Où ni les dates ni l’Histoire n’existent, puisqu’elles ne sont que racontées et que chacun la raconte autrement. C’est bien sûr un déplacement par rapport au propos de Jean-Christophe Bailly, mais il y reconnaîtra le parallèle et les possibles. Tout est flottant. Comme le battement d’une aile. Isabelle Baladine Howald Jean-Christophe Bailly, Naissance de la phrase, Nous, 2020, 62 p., 12€ |
Posted: 05 Aug 2020 05:45 AM PDT
Les livres de David Mus sont presque toujours associés à la marche à pied, à l’état de qui-vive que peut procurer cette activité, état toujours prompt à transcrire les premières proximités. Ce poète nous a habitués dans chacun de ses livres à un vers en déploiement constant, qui s’ouvre au jour, à l’espace entier de la page – comme une peinture en quelque sorte –, avec des phases de répit, des saillances, des aplats si l’on veut, et des concentrés de pensée plus ou moins alerte. Ce nouvel opus publié à Rome chez Empiria, contribue au genre « français » des livres « sur Rome », initiés par Du Bellay, poursuivis par Stendhal ou encore Zola. On décèle comme un retour aux fondamentaux, bien que, et il est capital de le souligner, de livre en livre, ils n’aient jamais été perdus de vue chez ce poète : rendre visible et conjuguer la parole à l’expérience d’un quotidien qui n’a de cesse d’aller de l’avant. Une grande discipline est imposée dans ces 22 « Tableaux romains » et un exergue, écrits entre 2015 et 2018 ; moins d’étal, de largesse, d’amplitude dans la versification. On ne rivalise pas avec Gaspard Dughet (…) Poussin peint dans son frigo l’air humide qu’éclaire l’ampoule mais voici au fond de la sépulture de marbre des Colonna deux bergers un frais matin attendant le soleil tout neuf au bord d’un étang (…) Dans leur manière de faire affleurer une fraîcheur perçue de plusieurs siècles en arrière, une fraîcheur qui infléchit la pensée pour lui donner un rythme, une maîtrise, en même temps qu’une sérénité que seule l’expérience du temps apprend, ces Tableaux romains pourraient constituer le pendant contemporain – une cinquantaine d’années les séparent – des Tableaux d’après Brueghel de William Carlos William. Dialogue avec les représentations, les arts connexes, les saints qui inspirent, tentatives de monter en épingle la vivacité fixée dans du marbre, ou dans un tableau, dans ce que le poète (en immersion continue dans sa ville élue) aura croisé de palais, de sculptures, d’églises, sa vie durant. Tout cela, comme né d’une seule et même grande saison, qui aura mûri dans la conscience aigüe du promeneur pour lui procurer un grand bonheur de composition. Une rectitude manifeste, candeur aussi, et qui n’est rien d’autre que le résultat d’un effort de parole sans cesse dirigée vers l’évidence, à l’image même de la nouvelle ligne du métro romain « C » qui, après de multiples difficultés de construction, fréquente désormais de quelques pieds sous terre les foulées romaines du poète. Aucun interdit bien sûr, pas plus que de recommandations, à lire un poème à la lumière de son référent, ou à regarder un tableau au timbre du détournement verbal du poète, l’opération est à double sens, nous fournissant avant tout une aide pour « voir » et prendre conscience de ce qui entoure, de ce qui est bel et bien présent, dehors plutôt qu’ailleurs1 dirait David Mus, et toujours « en-avant de soi » selon André du Bouchet. A un second niveau de lecture, on pourrait envisager que ces « Tableaux romains » aient semble-t-il été écrits pour susciter des vocations. Le rythme du poème se calque par évidence sur l’essuie-glace que font les yeux qui observent chaque centimètre carré d’une toile peinte, ou pourquoi pas d’une mosaïque, sur les mouvements de la main qui palpe le stuc pour en sentir le lisse ou rugueux qui traverse les siècles. Une « école de la sagesse » devenue « école d’art », où des étudiantes « à reluquer » ont remplacées les moines. Mathieu Nuss 1 Dehors plutôt qu’ailleurs, Julien Nègre éditeur, 2016 David Mus, Tableaux romains / Quadri romani (introduction de Fabio Ciriachi), éditions Empiria (Rome), 2018, 96p., 12€
Posted: 05 Aug 2020 05:07 AM PDT
Henri Droguet publie Grandeur nature aux éditions Rehauts. TEXTO Le vent plus qu'imparfait la brise drue murmure brisure friture à lanturlus balaie des arpents d'or décroise les flots précipités rythmiques formidablement puis lassement ravage et démantèle l'hirsute hercynienne herbe de guingois les guinguettes breloques & berniques et c'est le demi-jour lingot vermillon l'incertaine clarté déjà qui s'exténue dans l'ombre perméable épaisse d'un sous-bois congestionnés barbelés barbus qui s'avancent inévitables les nuages (ouate cartilage et papier crépon) déroulent leurs fanfreluches leur histoire farouchement libre sans figures sans intrigues ni commencement ni rien qui ne finit pas il y a toujours dans le noir un orage lointain qui s'apprête à bondir désordonner tondre la mer où s'entremangent la barbue l'émissole le congre et la baudroie un gibet grince les corneilles se taisent net les ajoncs les coucous les jonquilles fleurissent le bord de l'étroit ruisseau qu'on enjambe d'un pas un pétrolier meugle dans la brume qui sent le lait le fourrage ensilé le crin des chevaux au pré un chien bleu furtif et chimère liche ses badigoinces novembre la nuit la veille au pays de papoésie déjà quelqu'un meurt de sa belle mort on se tient là encore et encore comme une poule sur un tonneau de goudron on aime — ah! les heureux soupirs et l'apaisant vertige! —on écrit à tombeau ouvert pour trouver le bon usage du silence se dé/dire et tenir la mort à distance /// PARADE La mer c'est pré gagné champ d'écailles & placenta croustillé sourcier fulgurant misérable miroir paillasse à compagnon* et gamelle aux étoiles l'énorme crépitant fossoyeur mémoriel chaudron des métaphores et route dans l'ouvert pour le partage le dénuement la besogne malgré les toujours incertains savoirs ça mûrit vaguement dans les grains les bruines les songes pour aller au fond d'un enclos un homme bleu se laboure et pleure ricane rigole et pleure Le vent épais(sement) découche roule dans l'île aux cent promesses le gratte-cul le laiteron la salicorne et le cresson un peuplier verdit l’aube confuse et laiteuse c’est (30 mai 2019) *André Frénaud Henri Droguet, Grandeur nature, éditions Rehauts, 2020, 82 pages - 16€ - sur le site de l’éditeur |
~ a surprisingly coherent path toward understanding the Universe ~
I can feel your reservations regarding Wolfram’s recent claim of a new way to find a fundamental, all-encompassing theory of physics. We hear that a lot. And, Wolfram’s track-record for verbose grandeur, mentioning the foundational work of others only as an aside, has been a valid lingering criticism. Yet, he has been doing a different kind of scientific experiment, using computer simulations of numerous sorts of universes, and the appearance of new kinds of looking are precisely when people discover revolutionary new things. Is that what Wolfram found? Not precisely, but we can cover the gist of his team’s work, and see what might grow from his unique approach.
Universal Rules
Physicists keep looking for the most fundamental laws. Some small set of rules that combine to generate space, time, energy, mass, gravity, magnetism, etc. No scientist expects that, upon finding those rules, we would then be able to ‘simulate everything’ or ‘predict the future’ or ‘know all truths’. Nope. They’re just looking for the most basic instructions that create a cosmos like ours. Like knowing the general way in which electrons are zipping where in a computer, instead of knowing what the software is about to do. That’s all.
Yet, having those rules would give us a reverberating certainty: we can use simulations of these rules, at small scale, to probe reality in ways that no massive, trillion-dollar equipment could. This would generate a panoply of insights, which have a habit of becoming valuable new industries a few decades later. Worth more than a winning lottery ticket, if you wear your generations-long bifocals. So, a lot of people keep looking.
For the most part, physicists have been doing that search from our size down and our size up. We figure out what we can see, and as soon as we can see smaller stuff or bigger stuff, we find equations for that new stuff.
Stephen Wolfram is taking a different approach: he created a simple-universe-rule language, allowing the creation of billions of BILLIONS of different ‘theories of everything’, as well as measurement of the properties that emerge in each of those possible universes. His reasoning for this is simple: Each starting rule generates a universe with properties which are distinct; this distinction is sufficiently large that we can find a universe-rule which needs to match our world in just a FEW places; and with ONLY those matches, we are likely to have found our own real cosmic generator.
I should emphasize that Wolfram is not simply cobbling-together all the disparate behaviors he wants; each universe-rule is one single rule that acts upon a network of dots and edges. Iterating that single transformation creates a lattice of ‘space’ that can be sliced according to causality to form ‘time.’ Due to the fact that he can check these potential-universe-rules quickly, Wolfram is able to weed-out billions of rules at a time, focusing analysis on the most promising candidate universe-rules. Computers are running a simulation which discards hypotheses; that’s science, sans cyclotron.
So, Did He Find Our Universe?
No. But look at this one:
Turns out, Einstein’s Relativity occurs in a wide swath of universe-rules. And many rules are sufficiently complex to generate ‘particles’ with conserved properties, especially momentum and rest mass, the exchange of energy, and light’s speed limit. Even quantum vacuum fluctuations’ production of virtual particles is a common occurrence. Additionally, his rule-generating language produces universes with Feynman-esque branches of particle interactions which merge later into an ‘observed state.’ Everett’s many-worlds interpretation AND wave-function collapse seem to be the trunk and tail of that elephant. So, those facts about our world don’t actually narrow things down much, which itself is a surprising insight!
Yet, our universe has many particularities — the interactions between particles of each universe-rule are radically distinct from each other. If we find a universe that makes quarks and electrons behave as they do here, then we’re probably done.
What Does this All Imply?
There are a few strange conclusions, consistent for the vast majority of interesting universe-rules: the cosmos may still be hyper-expanding, either at the ‘edges’ or ‘within’, forever. And, it creates more matter and energy along the way. Not a ‘conservation of energy’ with a ‘fluctuation of energy that averages-out to zero’ like we’ve been taught. It just keeps making more and more, as a natural unfolding of the rule that forms the space.
So, the explosion of stuff may be ongoing, far beyond where we can ever see. There are possible universe-rules which allow the generation of ‘negative mass/energy’ states, too. Just to get you excited. Wormholes aren’t out-of-the-question, either, because the universe-rules can create graphs with connections between otherwise disparate regions — a leap past all the space in-between.
Another peculiar assertion of Wolfram’s: in many universe-rules, intricate correlations may exist between parts of the space-time graph, yet those relationships can only be observed with explicit and exact simulation of the entire process, at the smallest scale. No shortcuts or simplifications are granular enough to catch these ripples. (Fundamentally, these universe-rules are acting cryptographically upon their minuscule states.) So, any attempt to extract these features by measuring statistical quantities will fail. The universe will remain probabilistic to us, because there are coincidences at the sub-atomic level that we will never be able to prove, though we may notice their gentle ‘noise’ impacting our instruments.
Most compelling was his explanation for how, just as the speed of light limits motion of information in space and time, there is an analogous limit to the cause and spread of quantum entanglement, as well as the pace of decoherence and measurement.
What’s Missing?
In particular, I did not see an explicit explanation for the feedback mechanism from mass-in-motion as a pattern of node activity, because it must cause a tilt in the ‘foliation of the time-like layers of the hypergraph.’ Yeah, and I mean every word of it. Whatever causes that feedback must also be a rule of the system; a rule where the pattern of node activity directs the foliation rule perceived by that pattern… Which implies a super-system for Wolfram’s language of universe-rules, where those feedback mechanisms may differ. Later, he supposes that different observers operate upon their personal foliations, without mentioning a feedback between the observed quantities and irregularities of the hypergraph which would allow a graph structure to change its own foliations. Same problem, there.
Additionally, some of his quantities extracted from these evolving graphs seem a bit forced, in order to find a correspondence with reality, without an explanation for why a particular extracted value should be experienced as one of the properties of a real object. The example that sticks with me: Wolfram envisions that the branches on the ‘multiway graph’ should each be endowed with an energy based upon their ‘angle’, and that this angle, accumulated over the course of a path, should be multiplied by the length of that path, to determine the probability of that arrangement occurring in a quantum measurement (the transition amplitudes). Where did this hat-rabbit ‘angle’ come from? How does this multiplication create a disparity in likelihood? That sounds like another missing rule in a super-system. He combines that measurement with the divergence at each point along those paths, to form quantum path-integrals — which does seem proper, if we assume the earlier axiom of “angles-being-energy,” though it is merely one possible universe-rule.
I have other quibbles — the assumption that ‘light speed’ corresponds to the space-time increments themselves, rather than perhaps only being the ‘greatest tilt observed in normal foliations’ within only the standard ‘vacuum state’ graph connectivity. Under unique local graph connection patterns, other ‘particles’ and ‘velocities’ may be possible.
Yet, none of these invalidates Wolfram’s work — the sheer diversity of universe-rules guarantees that many of them have the capability to describe any given cosmos, so ours is included, if it does follow rules at all. The quest is for the simplest rules that do so. And, in that respect, I still see Stephen Wolfram on the right track, and I expect that time will tilt more physicists toward this particular form of simulation-based experimentation. Much can be learned this way, like looking through a new sort of microscope.